Les élèves de Rics 1 ont été visiter le site de la Rotonde ferroviaire de Montabon à Monval sur Loir.
Sur un site de 10 000m², le bâtiment semi-circulaire de 2 500 m² comporte 10 voies intérieures desservies par un pont tournant de 24m raccordé au réseau national SNCF.
Aujourd’hui le site de la rotonde est l’un des seuls en France à présenter une configuration aussi proche de l’état d’origine et ayant gardé un embranchement direct aux voies du réseau national. Il est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques depuis 2010 afin de préserver l’intégrité de ce lieu.
Un peu d’histoire :
Le est ouverte la ligne Tours – Le Mans du P.O. Le premier dépôt de Château-du-Loir est ouvert avec une plaque tournante de 5 mètres 25.
En 1879 et 1881, la compagnie des chemins de fer du Paris-Orléans ouvrent de nouvelles lignes au départ de Château-du-Loir. Ces lignes sont dirigées vers Saint-Calais (1879) et Blois (1881).
Le , les chemins de fer de l’État ouvrent la ligne Paris-Bordeaux. Château-du-Loir devient une étape sur ce tronçon national. Cette nouvelle ligne est concurrente de l’autre ligne reliant Paris à Bordeaux de la compagnie du Paris Orléans qui dessert elle Tours, Poitiers et Angoulême.
En 1889 débutent les travaux pour la construction d’une rotonde à dix voies sur la commune de Montabon. Ces travaux sont achevés en 1891. Le bâtiment est du type État. Un pont tournant de 17 m est installé.
En 1938, les compagnies de chemins de fer privées sont nationalisées par l’État pour constituer la Société nationale des chemins de fer français (SNCF). Cette nouvelle entité dispose de deux lignes reliant Paris à Bordeaux, celle ex-État, l’autre ex-P.-O. C’est cette dernière qui est privilégiée. Par conséquent, la ligne par Château-du-Loir est délaissée.
Le dépôt est finalement fermé en 1954.
Une association s’occupe désormais de préserver la rotonde : Rotonde ferroviaire de la vallée du Loir (RFVL*).
En mai 2018, la rotonde est retenue par la Mission patrimoine menée par Stéphane Bern parmi dix-huit autres sites sur le territoire national. Le projet bénéficie d’un soutien financier de l’ordre de 480 000 € et une souscription auprès de la Fondation du patrimoine est en cours*.